(extrait d'une bidouille perso)
C(QU)ANTIQUE DE L’IMPOSSIBLE
Question : « Si rien n'est impossible, est-ce possible que quelque chose soit impossible ? »
Intervenant 1 : « La question « est-ce possible ? », dès lors qu’elle est fondée sur une prémisse postulant que rien n’est impossible, ne peut admettre qu’une réponse positive. C’est forcé. »
Intervenant 2 : « Donc, alors que par définition rien n’est impossible, il serait possible que quelque chose le soit ?... »
Fouteur de m… : « Il est sûrement possible de trouver quelque chose de possiblement impossible… Enfin peut-être. »
Intervenant 3 : « En tout cas, il est impossible que quelque chose d'impossible soit possible. Et inversement.
Fouteur de m… : « …Pas possible !!... »
Intervenant 1 : « Elle est nulle cette question ! C'est dit dans l’énoncé : si rien n’est impossible -- rien! --, il est impossible que quelque chose soit impossible. C’est tout. »
Intervenant 2: « Tu te rends compte de ce que tu dis ? »
Intervenant 1 : « Quoi ? »
Intervenant 2 : « Si rien n’est impossible, il est impossible que… »
Fouteur de m… : « Nothing... and everything is possimpossible, et vice-versa. »
Intervenant 3 : « Il n’y a qu’à reformuler la question : Si tout est possible, est ce possible que quelque chose soit impossible ?, ce qui est une contradiction flagrante ! La réponse à cette affirmation serait NON, évidemment. »
Fouteur de m… : « Ben après tout, pourquoi pas ? Puisque tout est possible… »
Intervenant 2 : « Non, là il fait une erreur. Parce qu’il dit qu’il suppose que tout est possible, mais ensuite il raisonne avec une logique où tout n'est pas possible. Et il en conclut que l'hypothèse de départ est fausse. Cela ne colle pas. D’ailleurs, il arrive à la conclusion que « Si tout est possible, il n’est pas possible que… ». Si l’on raisonne sur un monde où tout est possible, il faut oublier notre vision logique et déterministe du monde. Il faut imaginer un monde où deux choses contradictoires peuvent arriver en même temps, un monde où la lumière peut être à la fois allumée et éteinte. C'est possible, puisque précisément c’est l’hypothèse de départ. Un monde où tout existe et n'existe pas. Un monde où tout est possible et impossible en même temps et séparément à la fois, où présent, passé et futur sont mélangés et séparés distinctement. Un monde où l’on peut soulever au dessus de soi un rocher qui en même temps reste cloué au sol parce qu'il est impossible à soulever. En clair: il faut imaginer un monde quantique. »
Fouteur de m… : « Rrrrrrrr ron…..pssssss…. »
Intervenant 1 : « Un monde cantique ?? »
Intervenant 3 : « Non, quantique, avec un « Q » ! »
Fouteur de m… : « Pas de pot…, cible »
Intervenant 2 : « C’est malin… De toute façon, je me disais aussi, je sentais bien dès le début que ça n’allait pas être possible… Vous êtes décidément impossibles ! »
Intervenant 3 : « Donc quoi ? La réponse est « oui », en fin de compte ?... »
Intervenant 1 : « C’est complètement con ! Si rien n’est impossible, tout est possible. »
Fouteur de m… : « Y compris l’impossible. »
Intervenant 2 : « Exactement. »
Intervenant 1 : « Donc tout n’était pas impossible ?... »
Fouteur de m… : « C’est bien possible. »
Intervenant 1 : « N’importe quoi ! »
Intervenant 3 : « C’est vrai que comme ça, ça n’a pas grand sens. Dans le monde où tout est possible que tu décris, ce monde quantique, les mots n’ont plus la même signification. On ne peut plus parler en termes de « possible » et d’« impossible ». Donc on ne poserait pas la question de cette manière.
Intervenant 1 : « Bah, si tout est relatif, il n’y a plus de logique possible. »
Fouteur de m… : « La possibilité de la logique y serait devenue impossible ? »
Intervenant 2 : « Non, c’est possible, mais ce n’est plus la même logique. »
Intervenant 1 : « Pfff, elle est pas possible, ta logique !! »
Intervenant 2 : « Si tout peut advenir, rien ne dit non plus que tout doive nécessairement advenir. »
Intervenant 1 : « On s’y perd. »
Intervenant 3 : « Pas faux… Si tout est possible, comment peut-il être impossible que quelque chose soit impossible ? »
Fouteur de m… : « Euh…. Là je vais prendre le 50/50, je crois. »
Intervenant 3 : « Je veux dire : TOUT est possible, ok ? Donc rien n’est impossible, la possibilité que quelque chose le soit n’existe pas. »
Fouteur de m… : « C’est une impossibilité. »
Intervenant 3 : « …pff… »
Intervenant 1 : « Ce serait logique… »
Intervenant 3 : « Le possible rendrait impossible l’impossibilité ? »
Intervenant 1 : « Forcément. »
Fouteur de m… : « C’est impossible ! »
Intervenant 2 : « Non, c’est possible. »
Intervenant 1 : « C’est merd…, tu veux dire. »
Fouteur de m... : « Il a dit QUANTique... »
Intervenant 2 : « C’est ce que je disais : tout peut advenir, mais rien ne dit que tout doive advenir. »
Intervenant 3 : « La possibilité d’un impossible demeure ?...Cela peut advenir ? »
Fouteur de m… : « C’est une possibilité. »
Intervenant 1 : « Ce n’est pas possible de poser une question pareille !… »
Fouteur de m… : « C’est une question impossible, mais c’est possible. »
Intervenant 3 : « Ce n’est pas la question qui est impossible, c’est plutôt la réponse. »
Fouteur de m… : « Est-il possible de répondre à une question impossible ? »
Intervenant 1 : « Avec l’autre, là, dans son monde quantique, tu vas voir qu’il va être possible d’y répondre sans y répondre, tout en y répondant… »
Intervenant 3 : « Même si elle n’est pas posée ? »
Fouteur de m… : « Est-il imposé qu’une question soit posée ? »
Intervenant 2 : « Ce n’est pas impossible. Et si l’on ne pose jamais de question, on n’obtient pas beaucoup de réponses… »
Intervenant 1 : « Tu parles de réponses ! »
Fouteur de m… : « Non, il parle de questions. »
Intervenant 3 : « C’est une question sans réponse. »
Intervenant 1 : « On ne va pas se fatiguer à la poser. »
Intervenant 3 : « La réponse n’est pas possible. »
Fouteur de m… : « Si rien n'est possible, est-il possible que quelque chose soit impossible ? »
Intervenant 2 : « Sans moi. »
Fouteur de m… : « Mais si on ne la pose pas, sera-t-il possible d’y répondre ? »
Intervenant 1 : « On s’en fout. »
Intervenant 3 : « Ça ne rime à rien, ces brain stormings à la c…. »
Fouteur de m… : « Ça réduit sérieusement le champ des possibilités, là... »
Intervenant 3 : « Possible, mais on est partis. »