Toshop depuis toujours... De bonnes raisons de tenter LR ??

Si t'as le jpeg, tu peux "retirer" ton jpeg à l'identique, en numérique, à part un fichier HS (ce qui peut aussi arriver sur le RAW), tu n'as pas de dégradation comme en retirant à partir d'un tirage ...

jeanba3000 a écrit:

Si on devait faire un parallèle avec la photo argentique, le raw c'est le négatif, le jpeg c'est un tirage papier issu du négatif.

Si on doit retirer l'image, on peut le faire à partir du négatif comme à partir du tirage papier.

Sauf que le tirage papier est une interprétation du négatif, la plage de densités n'est plus la même, il y a une dégradation des détails, il a pu y avoir des masquages, des zones tirées avec des grades de contraste différents qui vont modifier les nuances…

Retirer le tirage n'a de sens que si on veut obtenir un document aussi proche que possible du tirage — proche seulement puisque là encore il y aura perte de détails, de nuances… —, on peut même finir par cramer ou boucher des zones qui ne l'étaient pas sur le cliché originel et sans pouvoir y remédier…

Si on veut refaire un travail d'interprétation de qualité, il faut une source la plus riche possible, la moins dénaturée… bref le négatif.

Belle comparaison mais je vais t'en faire une autre.
Le JPG direct de l'apn c'est comme avec la diapositive, fallait que tout soit bon, map, expo mais aussi colorimétrie dès la prise de vue.

Le film inversible ne pardonnait rien, faible latitude de pose, fallait connaître ton film pour le sur ou sous-exposer systématiquement. Colorimétrie spécifique, un Agfa ce n'était ni un Kodak ni un Fuji comme rendu. Les gélatines devant l'objo pour rattrapper. Et un process rigoureux en labo où tu ne pouvais pas intervenir.
Bref, du travail sans filet.

Tu comprends pourquoi je préfère le jpg qui s'avère quand même beaucoup plus souple d'emploi.
Faire un bon jpg d'entrée de jeu sans avoir le filet du raw, ça c'est de la photo !!!

C'est vrai que cette discussion tourne en rond; belle tentative de l'animer de la part de Dupond toutefois, malheureusement le soufflé n'a pas pris, le point Godwin est encore loin.

Je propose de relancer avec une autre image, finalement le JPG vs le RAW c'est l'inné contre l'acquis. Les tenants du RAW pensent que rien n'est irréversible et qu'avec l'attention qu'il faut on peut transfigurer un cliché, au contraire les tenants du JPG pensent que le cliché doit être bon dès le départ ou ne pas être, les premiers sont des adeptes de l'Université Populaire et les seconds d'une société de classe, figée et sans ascenseur social. Pour aller plus loin le RAW c'est l'humanisme et le JPG l'eugénisme, le fascisme en somme.
Et hop, un point G les modos peuvent considérer la discussion close

Et pourtant, à les lire, les tenants de l'eugénisme ne sont pas du tout rebutés par la chirurgie esthétique!

Bonjour à toutes et à tous,

Lasemainesanglante a écrit:

Je propose de relancer avec une autre image, finalement le JPG vs le RAW c'est l'inné contre l'acquis.

C'est très bien dit! Pour le reste, je reste dubitatif.

Je vois plutôt le choix RAW/Jpeg comme étant basé sur la relation que l'on a à la photographie en tant que support.

Pour moi -qui n'utilise que le Jpeg- la photographie est une pochette de laquelle on sort des clichés en famille, parfois bien, parfois pas, mais qui au final font nous rappeler les bons souvenirs. Une fois que l'on s'est souvenu et que l'on a bien ri, on range cette pochette avec les (nombreuses) autres dans la grande valise que l'on range au fond de l'armoire.

Pour moi encore, le RAW sert à sublimer un cliché particulièrement marquant parce qu'on le souhaite le plus beau possible, afin de l'encadrer et d'en être fier. Il transporte aussi beaucoup de sens et de souvenirs, mais il a peut-être la (trop) lourde tâche d'être unique (?).

Est-t-on dans le débat sans fin de la rigueur du mathématicien face au pragmatisme du physicien?

@nyanis: comme tu le vois, je n'ai pas répondu à ta question, car je n'ai aucun avis dessus. De plus, ta question et ton avatar conjugués soulèvent une double passion

++

P.S.: concernant les poils de tes jambes, tu es plus Photoshop ou Braun?

Squirrel, je suis également d'accord avec ta comparaison du jpeg à la diapo couleur, qui impose son rendu, sa latitude limitée, et qu'on ne peut utiliser que tel quel sans pouvoir la retravailler ou intervenir dans un process industriel totalement normalisé.

Ça rejoint ce que j'ai dit du jpeg dans ma première intervention dans la discussion, à savoir que si on souhaite l'utiliser tel quel, c'est très bien (à condition de réussir son expo), et à mon sens ça n'infirme pas le point principal de mon propos sur le raw vu comme un négatif, une étape intermédiaire d'une image en devenir sous le contrôle étendu de l'utilisateur.

jeanba: bien dit... J'ai longtemps utilisé le JPEG car je chargeais direct mes images sur mon hébergement. C'est ce que font mes parents aussi, c'est beaucoup plus simple pour eux (ils ne sont pas du tout à l'aise avec l'outil informatique).

jeangui111 a écrit:

Il transporte aussi beaucoup de sens et de souvenirs, mais il a peut-être la (trop) lourde tâche d'être unique (?).

Là j'ai pas compris.. On peut créer moulte images différentes à partir du même RAW, de manière bien plus souple qu'avec un JPEG, justement..?

lassé, je quitte le fil

Squirrel a écrit:

lassé, je quitte le fil

c'est déjà la seconde fois que tu le dis mais tu es toujours là donc bon

Citation :

C'est très bien dit! Pour le reste, je reste dubitatif.

Je vois plutôt le choix RAW/Jpeg comme étant basé sur la relation que l'on a à la photographie en tant que support.

Pour moi -qui n'utilise que le Jpeg- la photographie est une pochette de laquelle on sort des clichés en famille, parfois bien, parfois pas, mais qui au final font nous rappeler les bons souvenirs. Une fois que l'on s'est souvenu et que l'on a bien ri, on range cette pochette avec les (nombreuses) autres dans la grande valise que l'on range au fond de l'armoire.

Pour moi encore, le RAW sert à sublimer un cliché particulièrement marquant parce qu'on le souhaite le plus beau possible, afin de l'encadrer et d'en être fier. Il transporte aussi beaucoup de sens et de souvenirs, mais il a peut-être la (trop) lourde tâche d'être unique (?).

P.S.: concernant les poils de tes jambes, tu es plus Photoshop ou Braun?

Effectivement, voilà une "appréciation-conclusion" logique. J'y souscrit aussi. Heu...sauf pour les poils des jambes car je trouve cette photo grisante...